EMDR et traitement des traumatismes (viol, inceste, agression, accident, mort)

fractale hypnotique

Les traumatismes que l’on peut traiter avec l’EMDR

Traumatismes simples

De même que l’on peut classer les phobies en phobies simples et phobies complexes, on peut identifier deux types de traumatismes psychiques.

Les traumatismes simples correspondent à des traumas « uniques » dont la source ne s’est produite qu’une seule fois.

En voici une liste non exhaustive :

  • violences sexuelles (viol ou inceste s’ils n’ont lieu qu’une fois)
  • les phobies simples
  • attentat
  • deuil (perte d’un proche, d’un conjoint, d’un enfant, d’un ami)
  • suicide
  • agression physique (ponctuelle également, par exemple une agression dans la rue)
  • catastrophes naturelles
  • incendie
  • cambriolage
  • maladie grave
  • menaces de mort

Traumatismes complexes

Les traumatismes complexes correspondent à des traumas qui se sont répétés plusieurs fois.

C’est la récurrence de ces agressions, verbales et/ou physique qui finit par créer un trauma complexe.

En voici également une liste non exhaustive :

  • harcèlement
  • les phobies complexes
  • violences familiales
  • violences dans le couple
  • humiliations répétées
  • violences physiques répétées (coups, viols, attouchements, inceste, brimades…)
  • maltraitance
  • violence psychologique (relation avec une personne dite perverse narcissique ou manipulatrice par exemple)
  • abandon
  • rejet
  • injustices

Limites de l’EMDR et contre-indications

Il n’y a a priori aucune contre-indication à cette pratique, cependant, il y a des précautions ou des aménagement à faire parfois.

Ainsi, je refuse de faire de l’EMDR pour toute condition qui relève de la psychiatrie, je vous recommanderai toujours d’obtenir d’abord l’accord du spécialiste médical que vous consultez.

La plupart du temps, j’utilise des stimulations auditives (la personne porte un casque) et tactiles (le tapotement) parce que je considère que les stimulations visuelles sont très fatiguantes mais je laisse le choix à la personne.

Si la personne est aveugle ou mal voyante, j’utiliserai plutôt des stimulations bi latérales auditives.

De même, si la personne est sourde ou mal entendante d’une ou des deux oreilles j’utiliserai à ce moment des stimulations visuelles.

Voici maintenant une liste de ce que je ne traite pas en EMDR sans l’avis du spécialiste médical (médecin, psychiatre, neurologue)

  • Les traumatismes physiques
  • Troubles de la personnalité
  • Quand la personne est épileptique

Je vise en premier lieu la sécurité de la personne qui vient me voir et me fait confiance, aussi, je prends toujours le temps de discuter en amont de la séance et de répondre à toutes les questions que l’on peut légitimement se poser.

viol suicide deuil

Quelle est ma définition de ce qu’est un trauma ?

Un traumatisme c’est n’importe quel événement du passé et/ou n’importe quelle anticipation (projection) négative de l‘avenir qui, quand on y pense maintenant, au présent, déclenche une émotion dite négative (colère, honte, culpabilité, angoisse, tristesse…) forte.

Une phobie est également un trauma puisque, très souvent, quand vous pensez à ce qui vous fait peur, que ce soit un souvenir du passé ou une imagination négative de l’avenir, cela déclenche une émotion forte.

Si vous avez vécu quelque chose de douloureux mais que, quand vous y pensez maintenant, ça ne déclenche pas d’émotion c’est que l’événement a été traité par votre cerveau, ce n’est plus un traumatisme.

Si le simple fait d’y penser provoque une émotion alors c’est que c’est TOUJOURS un traumatisme (même des années après), je vous proposerai donc une à trois séances de thérapie Bi Latérale.

Ma manière de traiter les traumatismes est proche de l’EMDR, technique dont je me suis inspirée pour établir ma propre méthode qui me semble plus rapide et tout aussi efficace.

Si vous souffrez de phobie, d’addiction dont l’origine serait traumatique et/ou de traumatisme psychique, nous en discuterons ensemble lors de la première séance dite de PRISE DE CONTACT.

Qu’est-ce qu’une séance de traitement des traumatismes ?

Lors de cette séance, par le biais d’une stimulation bilatérale, nous traitons les traumas les plus douloureux.
La durée moyenne d’une thérapie Bilatérale est de deux à trois séances, il en faut parfois un peu plus si le consultant a un grand nombre de traumas à régler.

Si vous avez un traumatisme à traiter, une addiction, un deuil lourd ou une phobie résistante, je vous proposerai probablement une technique extrêmement efficace popularisée en France sous le nom d’EMDR.

Il s’agit d’une désensibilisation qui peut se faire par le biais de mouvements oculaires, par des stimulations auditives également.
J’ai été formée rigoureusement à cette technique lors de ma formation en Maître Praticien à l’ARCHE et j’ai adapté cette technique de manière à ce qu’elle puisse convenir à tout type de personne tout en restant extrêmement efficace.

Petite vidéo explicative ici

EMDR comme Approche Thérapeutique

EMDR hypnose 1

Comprendre l’EMDR

  • L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une thérapie qui a été développée par la psychologue américaine Francine Shapiro et testée tout d’abord sur des vétérans de la guerre du Vietnam.
  • Voici sa définition scientifique selon le rapport de l’inserm : Cette approche thérapeutique vise à traiter les conséquences d’un traumatisme psychique en combinant un rappel mental par le patient du souvenir traumatique et des stimulations sensorielles bilatérales alternées (avec des mouvements oculaires induits, par exemple en demandant au patient de suivre le mouvement des doigts du thérapeute ou encore des stimulations alternées tactiles sur les genoux, ou des stimulations auditives). Les mouvements oculaires pratiqués de cette manière doivent permettre la remise en route d’une gestion naturelle des souvenirs douloureux et la restauration de l’estime de soi. Avant d’entamer une thérapie EMDR, des séances préliminaires permettront de construire une relation de confiance avec le praticien et d’établir les objectifs visés.
  • Son efficacité scientifique a été validée et démontrée par de nombreuses études au point qu’elle est recommandée par l’Organisation mondiale de la santé en 2013 :

« In addition, referral for advanced treatments such as cognitive-behavioural therapy (CBT) or a new technique called eye movement desensitization and reprocessing (EMDR) should be considered for people suffering from PTSD. These techniques help people reduce vivid, unwanted, repeated recollections of traumatic events. More training and supervision is recommended to make these techniques more widely available. »

Déroulement d’une séance d’EMDR

  • Entretien et examen puis évaluation des différents traumatismes

    Lors de la première séance (d’une durée de deux heures) nous prenons le temps de faire un état des lieux des traumatismes psychiques.

    Une fois cet état des lieux fait (sous la forme d’un tableau à double entrée avec lequel la personne repart pour pouvoir ultérieurement suivre l’évolution de sa relation à ses propres traumatismes), nous identifions ensemble, en évaluant entre 0 et 10 la force du ressenti émotionnel de chaque élément traumatique, quel est celui qui semble le plus fort.

  • Stimulations bilatérales

    Lorsque le traumatisme le plus important a été identifie, on peut commencer l’EMDR.
    Pour ma part, je propose des stimulations bilatérales auditives car cela me semble plus confortable pour la personne, mais je peux aussi bien proposer des stimulations visuelles selon sa préférence.
    A la fin de chaque stimulation j’interroge la personne sur son ressenti émotionnel et, progressivement, il descend.

  • Stimulations bilatérales et ancrage positif dans le corps

    La seconde partie de l’EMDR consiste à permettre à la personne d’associer ce qui déclenchait un émotionnel fort à une stimulation dans le corps et une croyance positive.
    Ainsi, la personne pourra apprendre à gérer de plus en plus ses émotions en faisant elle-même des stimulations dans le corps (tapotements).

En thérapie, et quelle que soit la méthode que j’utilise, je vise TOUJOURS la sécurité puis l’autonomie de la personne.

Pour aller plus loin

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