Traiter l’insomnie avec l’hypnose, une solution naturelle efficace

insomnie, troubles du sommeil

Les causes de l’insomnie

Les difficultés d’endormissement, le manque de sommeil comme les réveils nocturnes sont un des problèmes majeurs de notre époque et un motif récurrent de consultation médicale ou paramédicale.

Que ce soit chez les médecins, les psychiatres ou chez les thérapeutes de manière générale, la relation compliquée au sommeil est une des plaintes les plus importantes tant un sommeil perturbé peut avoir des conséquences douloureuses.

L’insomnie, qu’elle soit sévère ou pas, chronique ou passagère, fait également partie des symptômes de plusieurs maladies physiques et mentales : on la retrouve ainsi chez les personnes qui souffrent de dépression, de trouble bipolaire et dans de nombreuses maladies mentales.

On peut ainsi classer les insomnies en trois types principaux.

L’insomnie liée à l’environnement

Pour s’endormir et bien dormir, il faut bénéficier d’un environnement propice au sommeil. Il est évident qu’un environnement bruyant, ou trop lumineux impactent la qualité de nos nuits.

A cela s’ajoutent le temps passé devant les écrans, un rythme de vie avec des horaires décalés ou irréguliers, et tout simplement la température de la pièce dans laquelle on dort : trop chaude ou trop froide et notre sommeil risque d’être troublé.

L’insomnie liée à un symptôme révélateur d’un dysfonctionnement corporel

Le sommeil peut être perturbé pour de multiples raisons :

  • Douleurs corporelles qui empêchent de dormir ou réveillent la personne (problèmes de dos, maladies musculaires, problèmes circulatoires, articulations douloureuses, maux de dents, la liste serait trop longue…),
  • Effets secondaires de certains médicaments ou de certaines drogues,
  • Effets secondaires de la prise d’excitants comme le café ou l’alcool par exemple,
  • Conséquences d’une maladie (apnée du sommeil, hyperthyroïdie, asthme, cancer…)…

L’insomnie symptomatique d’un problème lié au stress et/ou à la maladie mentale

D’après le site de l’assurance maladie « Plus de la moitié des insomnies sont dues au stress, à l’anxiété et à la dépression. »

Les étudiants et les élèves le savent : les nuits qui précèdent les examens et les concours sont rarement sereines : le stress retarde ou empêche l’arrivée du sommeil.

Lorsque la nuit arrive, si notre journée a été stressante, le cerveau continue à ruminer en boucle des problèmes non résolus, des anticipations négative de l’avenir, des souvenirs douloureux de notre passé ou des conflits non résolus.

Au travail, le burnout est souvent la conséquence d’un stress quotidien qui peut-être lié à des facteurs multiples comme les conditions de travail, le harcèlement, un salaire trop juste… Ce burn out se caractérise lui aussi par des troubles du sommeil qui vont accentuer la fatigue ce qui accentuera comme un effet domino la fragilité de la personne jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus tenir et doive s’arrêter pour se reposer.

Lorsque l’on souffre d’une maladie telle que la dépression, le sommeil également est perturbé. La personne dort mal, parfois trop peu, parfois trop longtemps (hypersomnie).

Chez le dépressif, surtout s’il est en dépression sévère, le symptôme le plus évident, signe de première alerte, c’est la sensation de fatigue qui devient de plus en plus importante. Assez rapidement, l’insomnie prend de plus en plus de place et elle devient une manifestation parmi d’autres de l’anxiété liée à la dépression. Comment dormir quand on est anxieux, quand on a peur ?

Comment sortir de l’insomnie ?

Les solutions médicamenteuses

Le médecin déterminera d’abord si l’insomnie est passagère, liée à des circonstances de vie qui évoluent (chômage, divorce, décès, changement de vie…) ou si elle est installée depuis longtemps, ce qu’on appelle une insomnie chronique.

Pour dormir, la médecine propose différents traitements sédatifs qui vont des somnifères légers à des combinaisons d’anxiolytiques et d’hypnotiques plus puissants.

Le médecin pourra également prescrire, dans le cas de troubles légers des médicaments à base de mélatonine, de plantes, d’oligoéléments ou d’homéopathie.

Chez l’enfant qui souffre de parasomnie (somnambulisme, réveils ou de terreurs nocturnes, problèmes d’endormissement) on essaie d’éviter la prise de médicaments et généralement le médecin orientera son patient vers un collègue qui exerce l’hypnose médicale ou vers un psychothérapeute ou un praticien en hypnose thérapeutique.

Les solutions psychothérapeutiques

Elles offrent l’avantage d’être non médicamenteuses, l’utilisation de somnifère créant malheureusement trop souvent une accoutumance dont il est parfois très difficile de se sevrer.

Pour se libérer de l’insomnie on peut donc aller consulter un psychothérapeute, un sophrologue ou un hypnothérapeute.

Lorsque l’insomnie est causée par un trouble psychologique le recours à une psychothérapie permettra au patient de conscientiser ce qui l’empêche de trouver le sommeil et, ce faisant, permettra ensuite au thérapeute d’entamer une thérapie classique ou, le plus souvent, comportementale (nouvelles routines de coucher, limitation du temps passé au lit ou devant les écrans, élimination des comportements nocifs et mise en place de comportements favorisant une meilleure hygiène de vie et par conséquent de sommeil).

On pourra également suivre une thérapie visant à se relaxer, à apprendre à gérer le stress quotidien ou à réduire la tension musculaire.

Hypnose et troubles du sommeil

L’hypnose (et en particulier l‘hypnose ericksonienne) est probablement la solution reine pour apprendre à mieux dormir ou à régler les troubles du sommeil car elle combine plusieurs possibilités thérapeutiques : gérer son stress, se sevrer des hypnotiques, diminuer fortement l’anxiété, se relaxer, changer de comportement, régler des conflits ou des deuils non faits...

Bien entendu, on peut suivre une hypnothérapie tout en essayant une autre solution, l’un n’est pas exclusif de l’autre et le travail en synergie donne également d’excellents résultats.

Le thérapeute qui utilise l’hypnose veillera à apprendre à la personne qui est insomniaque ou souffre de problèmes qui impactent son sommeil, des techniques simples de relaxation, de visualisation traditionnelle ou de respiration afin de favoriser l’endormissement.

On utilisera également l’hypnose pour aider la personne à se sevrer progressivement des hypnotiques, pour une meilleure hygiène de vie.

Enfin, l’hypnose sera particulièrement adaptée et efficace pour les personnes qui sont dans une forme d’hyper contrôle ou d’hyper vigilance.

Chez ces dernières, dans un premier temps, il faudra pendant une ou deux séances mettre en place des protocoles d’autohypnose pour qu’elles apprennent à contrôler leur lâcher prise, ainsi, on valorise le besoin de contrôler tout en le dirigeant vers un paradoxal contrôle du lâcher prise et par conséquent de l’endormissement.

Ces techniques, parfois proches de la méditation, consistent à permettre à l’insomniaque de laisser passer ses pensées négatives, de se vider la tête.

L’hypnose se propose donc de remettre en place un système d’endormissement naturel, il s’agit pour le corps et le cerveau de réapprendre quelque chose que les circonstances de la vie ont empêché ou bloqué.

Au fur et à mesure des séances, le consultant reprend confiance en lui sur le long terme, confiance en son corps, en ses capacités d’endormissement et si tout cela est couplé à une thérapie permettant à la personne de placer dans le passé ce qui encombre son présent (deuils non faits, traumatismes non résolus, conflits…) alors la personne peut se libérer de l’insomnie et retrouver des nuits paisibles.

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