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L'impact des troubles du sommeil
Les troubles du sommeil (insomnie, parasomnie, hypersomnie, troubles du rythme circadien) ont un impact sur notre santé psychique et physique.
Les difficultés d’endormissement, le manque de sommeil comme les réveils nocturnes sont un des problèmes majeurs de notre époque et un motif récurrent de consultation médicale ou paramédicale.
Les perturbations du sommeil peuvent hélas avoir des conséquences douloureuses.
L’insomnie, qu’elle soit sévère ou pas, chronique ou passagère, fait également partie des symptômes de plusieurs maladies physiques et mentales : on la retrouve ainsi chez les personnes qui souffrent de dépression, de trouble bipolaire et dans de nombreuses maladies mentales.
Hypnose et autohypnose
Thérapie par l’hypnose
L’hypnose (et en particulier l’hypnose ericksonienne) est probablement la solution reine pour apprendre à mieux dormir ou à régler les troubles du sommeil car elle combine plusieurs possibilités thérapeutiques : gérer son stress, se sevrer des hypnotiques, diminuer fortement l’anxiété, se relaxer, changer de comportement, régler des conflits ou des deuils non faits…
Bien entendu, on peut suivre une hypnothérapie tout en essayant une autre solution, l’un n’est pas exclusif de l’autre et le travail en synergie donne également d’excellents résultats.
Lors d’une ou de plusieurs séances successives d’hypnose (l’hypnose reste une thérapie brève et ma moyenne personnelle est de 3 à 5 séances) on peut utiliser pour régler ou apaiser les troubles du sommeil des techniques simples de relaxation, de visualisation traditionnelle ou de respiration afin de favoriser l’endormissement.
On peut également utiliser l’hypnose pour aider la personne à se sevrer progressivement des hypnotiques, pour une meilleure hygiène de vie.
Thérapie par l’apprentissage de l’auto-hypnose
Cet apprentissage sera particulièrement adaptée et efficace pour les personnes qui sont dans une forme d’hyper contrôle ou d’hyper vigilance. Chez ces dernières, dans un premier temps, il faudra pendant une ou deux séances mettre en place des protocoles d’autohypnose pour qu’elles apprennent à contrôler leur lâcher prise, ainsi, on valorise le besoin de contrôler tout en le dirigeant vers un paradoxal contrôle du lâcher prise et par conséquent de l’endormissement.
Ces techniques, parfois proches de la méditation, consistent à permettre à l’insomniaque de laisser passer ses pensées négatives, de se vider la tête.
L’hypnose se propose donc de remettre en place un système d’endormissement naturel, il s’agit pour le corps et le cerveau de réapprendre quelque chose que les circonstances de la vie ont empêché ou bloqué.
Au fur et à mesure des séances, vous reprendrez confiance en vous sur le long terme, confiance en votre corps, en ses capacités d’endormissement et si tout cela est couplé à une thérapie vous permettant si nécessaire de placer dans le passé ce qui encombre votre présent (deuils non faits, traumatismes non résolus, conflits…) alors vous devriez pouvoir enfin vous libérer de l’insomnie et retrouver des nuits paisibles.
L'EMDR : une approche efficace
Si vos troubles du sommeil sont causés par des traumatismes non résolus, une angoisse de la mort (c’est souvent le cas tant on associe assez facilement le sommeil et la mort dans l’inconscient collectif) ou même un accident de la vie qui vous préoccupe et vous empêche d’accéder au repos, alors, je vous proposerai probablement une thérapie EMDR.
En permettant à votre cerveau de classer définitivement les souvenirs traumatiques ou les anticipations négatives de l’avenir vous devriez rapidement retrouver un sommeil serein et réparateur.
Comprendre l’EMDR
- L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une thérapie qui a été développée par la psychologue américaine Francine Shapiro et testée tout d’abord sur des vétérans de la guerre du Vietnam.
- Voici sa définition scientifique selon le rapport de l’inserm : Cette approche thérapeutique vise à traiter les conséquences d’un traumatisme psychique en combinant un rappel mental par le patient du souvenir traumatique et des stimulations sensorielles bilatérales alternées (avec des mouvements oculaires induits, par exemple en demandant au patient de suivre le mouvement des doigts du thérapeute ou encore des stimulations alternées tactiles sur les genoux, ou des stimulations auditives). Les mouvements oculaires pratiqués de cette manière doivent permettre la remise en route d’une gestion naturelle des souvenirs douloureux et la restauration de l’estime de soi. Avant d’entamer une thérapie EMDR, des séances préliminaires permettront de construire une relation de confiance avec le praticien et d’établir les objectifs visés.
- Son efficacité scientifique a été validée et démontrée par de nombreuses études au point qu’elle est recommandée par l’Organisation mondiale de la santé en 2013 :
« In addition, referral for advanced treatments such as cognitive-behavioural therapy (CBT) or a new technique called eye movement desensitization and reprocessing (EMDR) should be considered for people suffering from PTSD. These techniques help people reduce vivid, unwanted, repeated recollections of traumatic events. More training and supervision is recommended to make these techniques more widely available. »
Déroulement d’une séance d’EMDR
Entretien et examen puis évaluation des différents traumatismes
Lors de la première séance (d’une durée de deux heures) nous prenons le temps de faire un état des lieux des traumatismes psychiques.
Une fois cet état des lieux fait (sous la forme d’un tableau à double entrée avec lequel la personne repart pour pouvoir ultérieurement suivre l’évolution de sa relation à ses propres traumatismes), nous identifions ensemble, en évaluant entre 0 et 10 la force du ressenti émotionnel de chaque élément traumatique, quel est celui qui semble le plus fort.
Stimulations bilatérales
Lorsque le traumatisme le plus important a été identifie, on peut commencer l’EMDR.
Pour ma part, je propose des stimulations bilatérales auditives car cela me semble plus confortable pour la personne, mais je peux aussi bien proposer des stimulations visuelles selon sa préférence.
A la fin de chaque stimulation j’interroge la personne sur son ressenti émotionnel et, progressivement, il descend.
Stimulations bilatérales et ancrage positif dans le corps
La seconde partie de l’EMDR consiste à permettre à la personne d’associer ce qui déclenchait un émotionnel fort à une stimulation dans le corps et une croyance positive.
Ainsi, la personne pourra apprendre à gérer de plus en plus ses émotions en faisant elle-même des stimulations dans le corps (tapotements).
En thérapie, et quelle que soit la méthode que j’utilise, je vise TOUJOURS la sécurité puis l’autonomie de la personne.
Conclusion
Si vos troubles du sommeil ne sont pas liés à un problème médical (dans ce cas, je ne saurais que trop le répéter, vous devriez consulter en amont votre médecin) l’hypnose, l’autohypnose, l’EMDR, et l’adoption de nouvelles routines saines sont des moyens efficaces pour améliorer la qualité de votre sommeil et retrouver un équilibre dans votre vie.
Pour aller plus loin
- L’efficacité de l’hypnose scientifiquement démontrée ? Article de Sciences et Avenir
- Article Insomnie et troubles du sommeil
- Qu’est-ce que l’hypnose ericksonienne ?
- Comprendre les traumatismes psychiques
- Récit de séance et cas concret : la séance d’EMDR de Monsieur B. de Toulouges